Volume 21-2
Carla Arbelaez
Les efforts internationaux visant à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter sont souvent déployés au nom des générations d’enfants présentes et futures, celles qui seront les plus susceptibles de témoigner de ses forces destructrices. Au cours des vingt dernières années, la littérature académique a accordé une attention croissante aux migrants climatiques et aux enfants déplacés pour des raisons climatiques, comme sous-groupes qui méritent une analyse particulière et des recommandations adaptées en matière de droit et de politiques publiques. Malgré cela, les expériences, besoins et droits propres aux enfants déplacés pour des raisons climatiques demeurent peu étudiés dans le milieu académique. Cet article vise à combler cette lacune en évaluant si le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières de 2018 (le « Pacte ») protège adéquatement les droits de ce sous-groupe de migrants, tels qu’ils sont garantis par la Convention relative aux droits de l’enfant (la « CDE »). S’inspirant des mots de Jane McAdam, « if a line is to be drawn, a child is foremost a child before [they are] a refugee » [si une ligne doit être tracée, un enfant est d’abord un enfant avant d’être un réfugié], cet article conclut que les protections offertes par la CDE sont les normes minimales dues aux enfants migrants climatiques simplement parce qu’ils sont des enfants, et que les engagements des États dans le cadre du Pacte peuvent renforcer ces protections fondamentales pour parvenir à un cadre juridique international optimal de mesures de protection pour ce sous-groupe de migrants.